LES PETIT.E.S CRITIQUES
En collaboration avec l'École secondaire Thérèse-Martin, le Musée d'art de Joliette a invité l'élève Anaé Rousseau à visiter ses expositions.
Telle une journaliste en herbe, elle nous relate son expérience dans le cadre de cet article.
Bien que les expositions temporaires dont elle fait mention ne sont plus à l'affiche, ce projet d'écriture témoigne surtout de l'ouverture et de l'accessibilité de l'institution pour les adolescent.e.s.
En effet, Anaé nous présente ici un musée vivant qui l'a fait réfléchir... et réagir !
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Un musée à découvrir
par Anaé Rousseau
En entrant dans la ville de Joliette, on peut apercevoir l’esthétique Musée d’art de Joliette, le MAJ, inauguré en 1967 par le père Wilfrid Corbeil. En avril dernier, dans le cadre d’un projet scolaire, j’ai eu la chance d’aller visiter ce musée qui allie passé et avenir.
De l’extérieur, on aperçoit déjà la très attirante murale aux couleurs éclatantes peinte par Eruoma Awashish à la mémoire de Joyce Echaquan. À l’intérieur, nous sommes bien accueillis et on nous explique que le MAJ est divisé en plusieurs parties : d'une part les expositions permanentes et d'autre part les expositions temporaires. On nous remet également le jeu « Voir au-delà », qui se présente sous la forme d’un paquet de cartes à jouer et qui propose différentes questions permettant aux visiteurs de s’interroger sur les œuvres.
Le musée possède aussi un espace créatif où petits et grands peuvent laisser leur imagination faire de magnifiques réalisations.
J’ai beaucoup apprécié le fait que les œuvres soient classées par thèmes tels que paysages, œuvres abstraites, art religieux, et non pas seulement chronologiquement. Ce qui fait que nous pouvons observer une œuvre du 15e siècle à côté d’une œuvre du 20e siècle. De cette manière, nous pouvons voir comment l’art a évolué en plusieurs années tout en restant dans la même thématique. Par ailleurs, du côté des expositions temporaires, il y avait Dessiller : s’ouvrir au hors-champ. J’ai grandement aimé cette exposition, particulièrement la salle où l’on y exposait plusieurs œuvres réalisées par des femmes. En entrant dans la pièce, on voyait l'œuvre ci-dessous.
Marion Wagschal, Nechtiger Tog [C’est du passé], 1985
Le jeu Voir au-delà
L’aire éducative Famille René Préville
L’aire éducative Famille René Préville
Lorna Bauer, …air is where effort goes…once our effort is spent…this crowded air…No.1-17 [… l’air est là où va l’effort… une fois l’effort déployé… cet air chargé… No 1-17], 2021
Tau Lewis, Opus (The Ovule) [Opus (L’ovule)], 2020
Marie-Claire Blais, L’ivresse des profondeurs, 2021
L’utilisation de toiles peintes démontées et remodelées exprimait, à mon avis, très bien le désir et le besoin de sortir du cadre.
Les œuvres de Lorna Bauer, en verre soufflé, évoquaient pour moi la difficulté que les femmes éprouvent à être constamment prises dans des moules.
L’autre œuvre qui m’a particulièrement marquée est celle de Tau Lewis : une tête surdimensionnée impressionnante à la fois par l’ampleur de l’espace qu’elle occupe et par le travail colossal de teinture et de couture.
Plusieurs autres artistes ont également su me toucher dans cette exposition temporaire. Toutefois, bien que je sois intéressée par les propos et les thèmes qui me semblent être abordés par l’artiste Nadège Grebmeier Forget, que ce soit l’exploitation du corps de la femme et l’objectification de ce dernier, j’ai été choquée par sa manière de les présenter.
Tant d’autres œuvres y sont impressionnantes qu’il serait enrichissant de faire découvrir ce musée qui fait des efforts particuliers pour inclure plus d’artistes féminines et autochtones, à toute la communauté : aux petits comme aux grands.
Anaé Rousseau
Un merci spécial à madame Ariane Cardinal pour la réalisation de ce projet d’écriture
Nadège Grebmeier Forget, Il n’y a pas de sens ultime à l’intérieur de moi : An appearance of participation (2010-2013) [Il n’y a pas de sens ultime à l’intérieur de moi : une apparence de participation (2010-2013)], 2021